Mireille MORGAN-SMITH
Astrologue humaniste
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Cliquez iciArticle de Mireille MORGAN-SMITH, publié le 10 août 2023
Contrairement à ce que pensent certains, l’astrologie karmique n’est pas un courant de l’astrologie, mais un domaine à part
entière d’exploration du thème astral, en quelque sorte
une spécialisation. Comme dans d’autres matières, par exemple en
médecine où existent de nombreuses spécialités, en astrologie
vous pouvez commander votre thème karmique, une lecture plus
spécifiquement orientée du thème astral vers le passé de l’âme.
Dans ma formation d’astrologie en ligne, nous abordons cette
question dès la deuxième année.
Si on comparait
votre thème natal à un livre ouvert, le thème karmique en serait
un chapitre.
Nous abordons ici l’astrologie savante, nourrie de siècles
de recherches et de réflexions. Vous comprendrez vite que cette interprétation du thème astral n’a plus aucun lien avec
les horoscopes des magazines, marchands de papier sans valeur.
Lorsqu’on sort de ces sentiers battus, les dispositions planétaires
se révèlent beaucoup plus fascinantes. Un astrologue professionnel ne manquera pas d’aborder cette question dans une
consultation, mais le mieux c’est de prendre le temps d’en
dérouler toutes les dimensions dans la formation d’astrologie
durant une année entière.
En réalité,
puisque notre actuelle incarnation n’est que la résultante d’un
passé terrestre et planétaire, notre thème natal dans
son ensemble est karmique. Mais certains Signes astraux, Planètes ou
autres indicateurs parlent plus spécialement des vies antérieures :
les Nœuds de la Lune, les Lunes noires, Saturne,
les Planètes rétrogrades, les Signes astraux interceptés etc. Les Planètes et leur disposition dans le
Zodiaque indiquent le niveau de paix intérieure ou de déchirement
dont nous avons hérités. Les astres donnent une incroyable
lecture de nos vies antérieures.
Certains diront qu’il est impossible de prouver dans les astres qu’on ait eu des vies antérieures. Détrompez-vous ! Avec différents outils mis au point au XXème siècle, dont le principal est l’hypnose de régression, il apparaît de plus en plus clairement qu’on ne soit pas arrivé dans cette vie depuis nulle part, dans un état de virginité plus ou moins bienfaisant, mais que nous ayons gardé la trace d’expériences personnelles que nous pouvons lire dans le langage des constellations. Sinon comment expliquer certaines réminiscences, ces impressions de « déjà-vu » si troublantes ? L’intérêt de la formation d’astrologie est d’aborder cette question avec prudence, en prenant le temps de la découvrir progressivement dans notre thème astral.
Le grand médium
américain Edgar Cayce (1877-1945) a été l’un des premiers
à parler des mécanismes de la réincarnation. De nombreux
autres auteurs ont développé ces questions : la psychologue
américaine Helen Wambach, Patrick Drouot, l’astrologue Dorothée
Koechlin de Bizemont… Ils ont fait voyager de nombreuses personnes
dans leurs vies antérieures.
Il semble que nous
ayons eu, non pas deux ou trois vies antérieures, mais plutôt des
dizaines, peut-être des centaines ou des milliers. D’ailleurs la
tradition indienne n’attribuait pas moins de 547 vies antérieures
au Bouddha ! Ce n’est peut-être pas qu’un chiffre symbolique.
Karma est un mot
sanskrit, langue très ancienne utilisée par les érudits en Inde.
Ce n’est donc pas une notion de chez nous, et pendant longtemps les astrologues occidentaux ont repoussé
l’étude des Nœuds lunaires .
Cela leur paraissait trop exotique pour
concerner le public européen, d’autant
plus que le christianisme, depuis le Vème siècle de notre ère,
avait décrété comme tabou la question
de la réincarnation.
Il
est vrai que le Nœud sud de la Lune constitue une donnée
immatérielle du thème astral, fruit d’un calcul astronomique,
contrairement aux Planètes, masses de matière dense et
tangible présentes dans le ciel. Mercure, Saturne ou Jupiter se promènent au milieu des constellations : personne ne peut nier
leur réalité. Mais c’est beaucoup plus discutable, pour notre
rationalité moderne, de penser l’existence des Lunes noires ou des
Nœuds lunaires, étant donné qu’on ne peut pas les observer dans
le ciel.
C’est
l’un des mystères de l’astrologie de nous faire
comprendre que certaines données immatérielles possèdent plus de
réalité que des données matérielles (permettons d’oser un
parallèle avec l’homéopathie : les remèdes en très
haute dilution, qui ne contiennent plus aucune molécule du principe
actif, se réduisant à de l’information, de la pure « lumière »,
s’avèrent les plus fortes, de vraies bombes
atomiques !).
Rappelons
pourtant qu’un autre indicateur tout à fait immatériel du thème
astral, l’Ascendant, n’est lui aussi que le fruit d’un
calcul à partir de l’heure de naissance et du lieu. Par un drôle
de paradoxe, cet indicateur astrologique renseigne sur notre manière
la plus concrète et la plus visible d’exister. On sait que le
Signe astral de l’Ascendant est au moins aussi manifeste que celui
du Soleil ou de la Lune. Dans ma formation à l’astrologie, je vous
explique la différence entre ces indicateurs astrologiques.
Nous conservons des ressentis émotionnels parfois très forts, souvent douloureux, qui peuvent remonter à des vies vécues jusqu’à mille cinq cents ou deux mille ans en arrière. Tout cela est raconté dans le thème astral, principalement dans le Nœud sud de la Lune et les Planètes qui s’y rapportent (les régents karmiques). Le symbole du Nœud sud figure un vase qui contient le passé emmêlé, le bon et le mauvais en vrac. Le Signe astrologique dans lequel il se trouve nous renseigne sur le type de mémoires qui ont laissé le plus de traces, là où nous avons été le plus excessifs, au point que cela soit devenu douloureux. Mais ces comportements nous sont si familiers qu’ils représentent aussi des compétences naturelles, des tendances faciles à reproduire.
Un jour, l’une de mes jeunes consultantes, très passionnée par la
question de son karma, m’a confié avoir reçu des images de
plusieurs de ses vies antérieures. Ces moments l’avaient tellement
marquée émotionnellement qu’ il n’y avait aucun doute pour
elle, cela lui appartenait véritablement. Ce ne pouvait pas être
que le fruit de son imagination.
Je remarquais dans
son thème astral que ce qu’elle racontait correspondait absolument
à la signification de son Nœud sud de la Lune situé en Scorpion. Elle ne
connaissait pas l’astrologie donc n’aurait pas pu le lire dans
son thème astral.
Il indiquait des
mémoires de grandes souffrances dans un climat de violence
insupportable, d’où elle était sortie anéantie.
Elle se voyait en
Angleterre, à l’époque où les druides devaient progressivement
renoncer à leur influence face à la montée du christianisme.
Était-ce aux alentours du Vème siècle de l’ère chrétienne ?
Le décor ressemblait à celui de l’époque des chevaliers de la
Table Ronde. Elle me décrivait l’homme qui l’avait attirée dans
un traquenard : ses cheveux roux étaient nattés sur les côtés
comme les Celtes en avaient la coutume, il faisait partie des
« chrétiens » (dans cette vie, elle déteste tous ceux
qui se disent chrétiens). Elle l’avait aidée à prendre
l’avantage sur les anciens druides, étant elle-même une sorte de
prêtresse, et pensait qu’il la remercierait. Il l’avait invitée
chez lui. Mais c’était un piège. Elle avait été traitée comme
une traître, jetée dans un cachot, violée, lapidée, elle était
morte dans des souffrances physiques et morales épouvantables.
Aujourd’hui, plus
de quinze siècles après ces événements, cette jeune femme
conservait des attitudes de grande méfiance dans ses relations, étant toujours
sur la défensive. Sa santé était fragile, elle était marquée par
l’eczéma (ses mains étaient couvertes de plaques rouges) et
l’asthme. Elle avait tellement souffert dans d’autres vies que
son âme avait transporté avec elle toute sa
charge émotionnelle de colère et de rancœur.
L’étude de son thème astral a servi à avancer plus vite vers la réparation
en mettant des mots et de la compréhension sur le sens profond à
accorder à ses ressentis. Ce qu’elle ressentait n’était pas le
fruit du hasard. Bien sûr, l’astrologie n’était pas suffisante
pour guérir. Elle devaitt s’accompagner d’une psychothérapie, et
dans ce cas précis de soins médicaux. Mais ce qui apparaissait
auparavant comme irrationnel rentrait dans un ordre logique grâce à
ce qu’on lisait dans son thème astrologique.
Rien n’est plus
angoissant que de penser que nous ne sommes que le fruit d’un
hasard tout-puissant. "Où se trouve notre libre-arbitre ?", se demande-t-on alors. « Vouloir, c’est pouvoir », disait Victor Hugo. Mais
pour vouloir, faut-il encore savoir. En découvrant notre thème
astrologique, on
s’autorise à croire un peu plus en nous, sur une base plausible. La
formation en astrologie donne le temps, petit à petit, d’intégrer
toutes ces dimensions de nous-même.
Pourquoi s’intéresser au passé karmique, puisque c’est un
chapitre clos ?
Bien sûr, les
événements eux-mêmes sont révolus. Mais notre rapport au passé
n’est pas neutre. Il peut être encore lourd d’émotions
négatives, de colère, de frustration, de sentiment de solitude…
Il est important de finir de « digérer » ces émotions,
de les transformer pour que l’âme s’apaise.
« Je sais
par expérience que le royaume de Dieu est à l’intérieur de
nous », disait sainte Thérèse de Lisieux, une Capricorne.
Avec tout le pragmatisme qui sied à un Signe de Terre, elle avait
compris que, où que l’on soit, même dans les plus beaux lieux et
entourés de tous ceux qui nous aiment, si notre âme n’est pas
paisible, nous transporterons partout notre souffrance avec
nous-même.
Utiliser le thème
astrologique pour guérir l’âme m’apparaît comme une bonne
ambition. C'est bien de comprendre qu'on a fait ce qu’on a
pu, pas forcément ce qu’on a voulu, dans les conditions qui nous
étaient données. Aujourd’hui est un nouveau jour. Cette vie-ci
est une nouvelle chance de nous transformer, comme la chenille se
métamorphose pour devenir papillon.
Edgar Cayce explique que tous les Signes du Zodiaque possèdent une
dimension karmiques, mais que certains sont davantage liés au
passé : ce sont le Cancer, la Vierge, le Scorpion et le Poissons. Durant la première année de cours
d’astrologie, nous explorons toutes les dimensions de ces Signes astraux.
Le Poissons,
dernier Signe du Zodiaque, est celui du sacrifice final, dans
l’idée de tirer la grande « chasse d’eau » qui
finira par tout emporter, toutes les cristallisation du passé
accumulées comme autant de cailloux qui nous alourdissent. Mais les
natifs du Poissons doivent accepter de ne pas fuir devant les
épreuves qu’ils ont choisies. Le Poissons et son opposé, la Vierge, sont des Signes doubles, à la charnière entre la fin
d’un cycle et le commencement d’un nouveau. Ce sont les grands
purificateurs du Zodiaque. Jupiter et Neptune, Planètes du
Poissons, nous en diront plus dans le thème astrologique.
Quant au natif du Scorpion, il est certainement parvenu à un point aigu de ses
crises karmiques, torturé par son Pluton, plongé dans ses enfers
intérieurs D’où son insatisfaction permanente, son angoisse, son
ambiguïté. Il n’a pas d’autre choix que de « mourir »
pour renaître à la vie. Il a accumulé tant de déchets dans ses
vies antérieures, il est tombé si bas au fond du trou de ses
passions, qu’il doit maintenant amorcer un retour vers la lumière.
Il lui faudrait intégrer peu à peu de la paix de son Signe opposé,
le Taureau.
Le Cancer,
pour lequel toute la vie est une médiation sur ses origines, est
aussi un Signe astral très concerné par son passé. Le Cancer est
complètement immergé émotionnellement dans ses vies antérieures,
comme l’écrivain Marcel Proust, « à la recherche du temps
perdu ». Il est bon pour lui de côtoyer quelques Signes de Feu
comme le Lion ou
le Sagittairepour accepter de se réchauffer et
de grandir.
Le Capricorne est une vieille énergie, et Saturne est sa Planète. Dans la mythologie gréco-romaine, ce dernier est représenté comme un vieillard aride et sec, dépouillé de tout, à peine vêtu d’un pagne et tenant sa grande faux dans une main. « Quand c’est l’heure, c’est l’heure ! », nous rappelle-t-il, et l’on sent tout le poids du passé nous courber l’échine. Saturne est l’autre nom de Chronos, dieu du temps. Sa signature astrale est celles des « vieilles âmes ». Il forme une paire avec la Lune qui concerne les premiers âges de la vie. L'astre lunaire représente notre petit enfant intérieur, alors que Saturne figure le grand-père grincheux, terrible Père Fouettard. La conjonction des deux n’est d’ailleurs pas heureuse : elle indique une enfance triste, frustrée, sans douceur, marquée par un poids karmique.
C’est l’indication de retrouvailles karmiques dans cette
incarnation. Vous avez prévu au programme de retrouver des personnes
aimées, à moins que ce ne soit aussi l’indication d’une trop
grande identification dans les vies précédentes à la vie sexuelle
et affective, dans la cas de Vénus.
Si
c’est la Lune qui se trouve en conjonction avec le Nœud sud, cela
indique des retrouvailles karmiques avec la mère. Dans un thème
masculin, cela peut expliquer une misogynie naturelle, car l’âme a
en mémoire une mère étouffante, ou une trop grande importance
donnée à la patrie, la mère au sens large. C’est le cas de
l’ex-président des États-Unis, Donald Trump, connu pour son
machisme de cow-boy, le seul président de toute l’histoire à être
accusé de complot contre sa mère-patrie !
D’autres
Planètes peuvent se retrouver en conjonction au Nœud sud, chacune
indiquant des excès dans les vies antérieures. Durant une
consultation d’astrologie, on va spécialement soigner
l’interprétation de ces Planètes, car elles peuvent représenter
la clé de tout le thème astral.
En conclusion, sachez que l’astrologie constitue une réflexion sur le temps : le passé, le futur (qui n’existe pas encore), le moment présent.
Ne soyez pas trop pressé de découvrir vos vies antérieures car cela peut revenir à remuer des poubelles nauséabondes, et faire ressurgir des souvenirs traumatisants. Ce n'est pas anodin de remuer les vieilles mémoires. La formation
d’astrologie en
ligne ou en présence
possède l’avantage d’amener progressivement à la surface
de votre conscience l’histoire que raconte votre thème astral
(vous trouverez les tarifs de la formation à l’onglet « tarifs).
Cela laisse le temps d’y penser et de s’y habituer.
© Mireille MORGAN-SMITH